La petite Périgourdine

Nous sommes le 18 novembre 2015, Paris n’est plus tout à fait la même mais nous devons lui faire honneur et Jean-Guy Relin et moi même avons décidé de nous offrir une escapade le temps d’une soirée dans le Périgord ou plutôt à la Petite Périgourdine rue des écoles dans le cinquième arrondissement parisien.

La Petit Périgourdine

Le seuil de la porte passé, nous sommes accueillis dans un décor typé à la « bonne franquette » que cela soit à travers les bouteilles habillant les rebords de fenêtres ou bien encore le casier orné des serviettes des premiers habitués sans oublier le bar où trône en évidence un jambon à l’os. Nul doute la Petite Périgourdine est bien un bistrot comme il s’en fait de moins en moins.

Installés confortablement et d’une manière que nous pourrions qualifier de professionnellement détendue par les garçons de salle, nous voici face à l’ardoise. De bien belles entrées, que cela soit la terrine de campagne servie à volonté ou bien encore le gratin à l’oignon maison, notre choix se portera sur le foie gras maison et ses toasts ainsi que sur la tartine d’automne (saison oblige).

La tartine est magnifique, composée de viande de grison, d’une poilée de champignons, accompagnée d’une petite salade de pignons et sa figue ; l’assaisonnement est juste, il s’agit d’une entrée rustique dans sa simplicité et dans ses saveurs et c’est exactement ce que l’on recherche.
Le foie gras n’est pas en reste, la généreuse tranche trône dans l’assiette accompagnée de ses toasts grillés juste comme il faut ; la réalisation de ce foie gras est très bonne, pour les amateurs de recettes plus poivrées, un moulin reste à votre disposition.

La Petite Périgourdine

Juste un regret, celui que la figue ne soit servie qu’avec la tartine et non avec le foie gras car l’alliance comme nous le savons tous serait juste parfaite, heureusement Jean-Guy eut pitié de moi en m’offrant la figue en provenance de sa tartine.

Les plats arrivent. Pour ma part, j’ai jeté mon dévolu sur l’onglet de veau sauce au foie gras, il faut bien rester dans la thématique. Ce plat est magnifique, la viande rosée est cuite parfaitement et d’une tendreté sans faille. La sauce est riche sans en devenir écoeurante et l’idée de poser le tout sur une aubergine presque confite et farcie notamment de petits lardons est superbe. Vous l’aurez compris, si vous souhaitez un petit plat léger ce met n’est pas fait pour vous mais pour les amoureux de gourmandise vous en aurez pour votre fourchette.

Le choix de Jean-Guy s’est porté sur le magret de canard entier. Ce dernier est servie sur une planche de bois accompagnée d’une tomate provençale et de raisins au roquefort.
Le plat est beau et la pièce de viande impressionnante. Ce soir là, la cuisson était juste à la limite et servie tranchée la viande aurait été plus facile à découper mais quel magret !

La Petite Périgourdine

Le temps des desserts… Comment résister à des mirabelles ? En les mangeant pardi ! Ce dessert est sublime, le mélange de la mirabelle chaude en sauce et de la glace à la vanille de chez berthillon sans oublier le croquant de la tuile. Je suis aux anges ; c’est simple mais diablement efficace, on aimerait y retourner tellement c’est gourmand.

La crème brûlée de Jean-Guy avec de la vanille naturelle est aussi une merveille de simplicité et d’exécution. Mais nous vous conseillons sans concessions le soufflé au Grand Marnier, il est juste exceptionnel.

Le repas fut accompagné d’un petit vin de Bergerac, Périgourdins jusqu’au bout ! Ce vin malheureusement trop fermé et tannique au départ nous permit de tester sous les conseils du garçon de salle un nouveau type de carafe sensé aérer encore plus rapidement le vin. Les résultats restent pour notre part mitigés et relèvent plus du gadget que d’autre chose. A voir avec le temps et d’autres flacons pour réitérer l’expérience.

Comme vous l’aurez compris, nous ne pouvons que vous conseiller la Petite Périgourdine. Ce bistrot est un vrai bistrot, dès que aurez passé le pas de la porte vous vous laisserez porter par l’ambiance et surtout par les plats copieux, maisons et surtout très bons, tout ce que l’on demande à ce type d’établissement. Au rapport qualité-prix imbattable, il se pourrait que cela devienne l’une de nos cantines et peut-être est-ce déjà le cas ?!


La Petite Périgourdine
39 Rue des Écoles, 75005 Paris
Tél : 01 43 26 33 35

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